CHAPITRE 2 (extrait)
Mise en garde
«Prenez vos décision en fonction d'où vous allez,
et non pas en fonction d'où vous êtes.»
James Arthur Ray
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Sur son lieu de travail cette nuit-là, Docteur Dumondvill avait reçu un appel si soudain de la part de cette jolie blonde snobinarde, Sophie Djowak, son ancienne belle-fille, l’ex-copine de son fils. Un appel qui avait chamboulé la suite de son boulot. Un appel qui le plongeait encore une fois dans une amertume totale. Un appel que son cœur et son âme souhaitait oublier désormais, mais en vain.
Finalement, ma mère, l’une de ses anciennes partenaires de vie, avec qui il avait déjà cohabité quinze ans plus tôt, était venue lui rendre visite à l’hôpital, un peu plus tôt pendant l’été. Elle était dévastée par le meurtre de sa propre fille. Elle avait tant besoin de réconfort et du soutien moral d’un homme qui avait un trait de caractère solide émotionnellement parlant.
Pauvre Maman! Dans le bureau du médecin, elle braillait à chaudes larmes comme une enfant. Elle braillait plus encore au moment où elle était parvenue à aligner quelques mots de suite, à travers des reniflements intermittents, des pleurs dévastateurs et des cris de Rage qui n’en finissaient plus, pour révéler un mystérieux secret à son cher ami Christopher. Un mystérieux secret que ma mère avait été forcée de livrer seulement à un ami en qui elle avait une confiance absolue. Un mystérieux secret qu’elle devait extérioriser à ce moment-là, puisqu’il lacérait son pauvre petit cœur en détresse depuis près de dix-huit ans.
Ouf! C’est assez long dix-huit ans pour vivre seule avec un mystérieux secret qui avait fait éclater son cœur en mille miettes, telles Les Pièces du Puzzle. Et ce, immédiatement après la mort soudaine de sa petite fille chérie, sa Belle Précieuse Perle Rare Adorée.
J’ignore quel était ce mystérieux secret que ma mère avait dû révéler au Docteur Dumondvill par obligation, lorsqu’elle s’était retrouvée seule dans son bureau avec lui. Cependant, ce secret semblait irriter le médecin, puisqu’il avait mis sauvagement la femme sanglotée à la porte de son petit cabinet aussitôt qu’il avait réceptionné ses paroles. Un peu comme si ce secret était encore plus pénible à supporter pour lui, que la mort de sa propre fille à elle, franchement!
En tout cas! Depuis ce jour, Christopher avait du mal à regarder ma mère directement dans les yeux et il avait du mal à lui adresser la parole. Surtout après avoir entendu des aveux venant de la bouche d’une femme qu’il surestimait, d’une femme qu’il avait déjà aimée dans le passé et en qui il semblait avoir une confiance aveugle. Des aveux à propos de quel sujet me demanderiez-vous? Un sujet de conversation qui devait surement être triste et dévastateur pour que mes énergies mystiques aux pouvoirs surnaturels ressentent une profonde mélancolie qui habitait leur cœur en détresse et leur âme abimée à tous les deux.
J’aimerais tant vous en dévoiler davantage concernant ce mystérieux secret. Cependant, jusqu’à maintenant, je n’en connais pas plus que vous concernant les détails de leur ancienne histoire de cœur, puisque j’ai oublié beaucoup d’informations importantes de mon ancienne vie lors de mon passage dans ce foutu trou noir cosmique. Je n’en sais rien, absolument rien, « NADA! »
En revanche, ce que je crois savoir, c’est que ce mystérieux secret devait concerner le fils du Docteur Dumondvill. Je vous transmets cette information sous toute réserve, car Christopher n’avait pas cessé de regarder la photo de son fils, qui se trouvait à l’intérieur d’un cadre noir positionné sur son bureau de travail, pendant près de vingt minutes. Il s’était mis à pleureur comme un gamin, seul dans son cabinet barré à double tour. Il avait porté la photo de son fils à son cœur, immédiatement après avoir pointé du doigt la sortie à ma mère pour la foutre à la porte.
Merci de faire confiance à la Production EMary et je te dis à bientôt!